Il n'y a rien comme la peur d'un conflit militaire pour favoriser le tourisme. C'est du moins ce qu'il faut penser à la suite de la publication d'une la conversation téléphonique entre Donald Trump et le gouverneur de Guam, Eddie Bazza Calvo.

«Nous allons faire un excellent travail pour vous... Tout le monde parle de vous... Le tourisme va décupler», a déclaré le président américain hier après avoir promis son soutien à «1 000%» au gouverneur du territoire américain près duquel la Corée du Nord menace de tirer des missiles.

Le gouverneur ne l'a pas contredit, vantant les beautés de son île située dans le Pacifique : «C'est le paradis.»

Trump a évoqué un type différent de «tourisme» hier lors d'une autre déclaration étonnante. Il a indiqué qu'il n'écartait pas la possibilité d'une intervention militaire américaine au Vénézuela, pays d'Amérique latine où l'élection controversée de l'Assemblée constituante voulue par le président socialiste Nicolas Maduro a été marquée jeudi par des violences qui ont fait dix morts.

«Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire», a lancé le président, lors d'un échange avec des journalistes depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il est en vacances (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

«Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n'est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent», a-t-il ajouté, entouré du secrétaire d'État Rex Tillerson, de l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU Nikki Haley et du chef de cabinet de la Maison-Blanche H.R. McMaster.

Un peu plus tard, le Pentagone a indiqué n'avoir reçu aucun ordre concernant le Venezuela.

Ce ne sont donc peut-être que des paroles en l'air, mais ça finira peut-être pas profiter au tourisme vénézuélien.