Après avoir assuré ses partisans que le Mexique paierait la note pour la construction d'un mur le long de la frontière sud, Donald Trump menace maintenant de paralyser le gouvernement fédéral si le Congrès n'accepte pas de fournir le financement qui lui permettra de réaliser l'une de ses plus importantes promesses électorales.

La menace de Trump survient au moment où ses relations s'enveniment avec les chefs des majorités républicaines au Sénat et à la Chambre des présentants et certains sénateurs, dont Jeff Flake d'Arizona, l'un des élus du Sud-Ouest américain qui ont exprimé leur scepticisme concernant le bien-fondé du mur.

La paralysie du gouvernement pourrait intervenir lorsque les élus du Congrès négocieront une nouvelle loi des finances pour assurer le fonctionnement de l'État. La loi en vigueur expirera le 30 septembre. Ces négociations se dérouleront en parallèle avec deux autres dossiers délicats, soit le relèvement du plafond de la dette (faute quoi l'État ne pourra plus emprunter) et l'élaboration d'une réforme du code fiscal.

Trump demande au Congrès 1,6 milliard dollars cette année pour la construction de son mur. Jusqu'à maintenant, le Congrès a fourni 341 millions de dollars cette année pour le maintien de la clôture et autres barrières déjà en place.

Le président de la Chambre Paul Ryan trouve injustifiée cette menace de paralyser le gouvernement pour assurer le financement du mur. La chef de la minorité démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, accuse pour sa part le président d'être prêt à nuire au peuple américain pour un mur «immoral, inefficace et coûteux».

On ne devrait pas s'ennuyer en septembre, mesdames et messieurs.