Extrait d'une chronique publiée aujourd'hui dans le New York Times sous la plume de David Leonhardt, qui aborde un débat dont le Texas et le reste des États-Unis ne pourront pas faire l'économie :

«La température quotidienne à la surface du golfe du Mexique l'hiver dernier n'est jamais tombée en-dessous de 22,8 C. Vous pouvez probablement deviner le nombre de fois où c'est arrivé par le passé: zéro. Ce type de chaleur a un effet spécifique sur les tempêtes: les températures plus chaudes causent des précipitations plus fortes. Pourquoi? Quand les mers se réchauffent, l'humidité s'évapore davantage dans l'air, et quand l'air se réchauffe - ce qui se produit au Texas - il peut retenir plus d'humidité.

La gravité de Harvey, autrement dit, est certainement liée au changement climatique. Oui, je suis au courant des avertissements qui sont émis lorsque qu'un événement météorologique extrême se produit: aucune tempête individuelle ne peut être attribuée assurément au changement climatique. Il se trouve que c'est vrai. Une version quelconque de Harvey se serait probablement produite sans changement climatique, et nous ne saurons jamais la vérité hypothétique.

Mais il est temps de laisser tomber cette prudence excessive sur le lien entre le changement climatique et la température... Ce qui se passe au Texas est désolant, et pourtant cela fera partie de la vie moderne si nous ne faisons rien.»

(Photo ABC7)