Après avoir défendu sa vision de l'«Amérique d'abord» et le concept de la souveraineté nationale, Donald Trump a consacré la partie la plus importante de son premier discours à la tribune des Nations unies à une dénonciation en règle de la Corée du Nord et de l'Iran, deux des «régimes voyous» contre lesquels la communauté internationale doit s'unir selon lui.

Le président américain a enflammé Twitter en reprenant devant l'Assemblée générale de l'ONU le surnom qu'il avait utilisé sur ce réseau social dimanche pour attaquer Kim Jong-un. «L'homme-fusée est engagé dans une mission-suicide pour lui et son régime», a-t-il déclaré en précisant que Pyongyang avait le choix entre la dénucléarisation et une destruction éventuelle.

«Si les États-Unis sont menacés, nous n'aurons pas d'autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord», a déclaré Donald Trump.

Totalement.

Le chef de la Maison-Blanche a par ailleurs réitéré son opinion selon laquelle l'accord sur le nucléaire iranien est «un des pires auquel les États-Unis aient jamais participé». «Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices (...) et nous ne pouvons pas respecter un accord s'il sert à couvrir l'éventuelle mise en place d'un programme nucléaire», a déclaré Trump, qualifiant l'Iran non seulement d'«État voyou» mais également de «dictature corrompue».

Après un tel discours, le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien ne semble plus qu'une question de temps.

Trump a eu des compliments pour l'Arabie saoudite, des critiques pour le Venezuela et le socialisme, mais il n'a pas pipé mot sur le climat.