Donald Trump recevait hier soir à la Maison-Blanche les dirigeants militaires des États-Unis et leurs partenaires. Pendant une séance de photo avant de passer à table, il a laissé tomber devant les journalistes cette phrase sibylline: «Vous savez ce que cela représente? C'est peut-être le calme avant la tempête.»

Quand des journalistes lui ont demandé d'expliquer cette phrase, il l'a répétée en ajoutant : «Vous verrez bien.»

Rassurant. Quelques heures auparavant, le président avait affirmé que l'Iran n'avait pas «respecté l'esprit» de l'accord sur le nucléaire intervenu en 2015. Comme on peut le lire ici, il aurait l'intention d'annoncer la semaine prochaine que l'Iran ne respecte pas l'accord, tout en laissant au Congrès la responsabilité de décider entre renouveler l'accord ou rétablir des sanctions contre Téhéran.

Même si Trump considère l'accord sur le nucléaire iranien comme une catastrophe, celui-ci est défendu par le secrétaire à la Défense James Mattis et le secrétaire d'État Rex Tillerson, entre autres membres de l'équipe de sécurité nationale de l'administration américaine.

Une loi oblige le président d'informer le Congrès, tous les 90 jours, si l'Iran respecte l'accord et si la levée des sanctions est bien dans l'intérêt national des États-Unis. Il n'a pas encore manqué de «certifier» l'accord. La prochaine échéance est prévue le 15 octobre.

L'Iran et les autres signataires (Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) défendent cet accord conclu pour garantir le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, contre une levée de sanctions.

Le dossier iranien s'ajoute évidemment à celui de la Corée du Nord, à qui Trump a déjà promis «le feu et la furie».