Les plus ardents défenseurs du Deuxième amendement répètent que les lois les plus strictes n'empêcheront jamais un tireur déterminé à se procurer les armes dont il a besoin pour réaliser ses dessins meurtriers. Mais il reste que Devin Patrick Kelley n'aurait peut-être pas pu abattre 26 personnes dimanche dans une église baptiste de Sutherland Springs, au Texas, si l'armée de l'air n'avait pas commis une erreur.

Kelley, un ancien caporal de l'armée de l'air, a été jugé et condamné pour violences contre son épouse et son enfant, dont il a fracturé le crâne. L'armée de l'air n'a jamais communiqué cette information au FBI, qui effectue les vérifications des antécédents des individus qui achètent des armes à feu.

La condamnation de Kelley pour violences conjugales aurait dû l'empêcher d'acheter des armes à feu au cours des dernières années. Il en avait quatre en sa possession le jour de la fusillade. L'une d'elles était un fusil semi-automatique de type AR-15, l'armée préférée des tueurs de masse.

Poursuivant sa tournée en Asie, Donald Trump a affirmé que des lois plus strictes sur les armes à feu auraient contribué à des «centaines» de morts additionnelles au Texas dimanche. Le président a laissé entendre que de telles lois auraient empêché l'homme qui a pris en chasse Kelley après le massacre de se servir d'une arme à feu pour le neutraliser.

Kelley s'est suicidé au terme d'une course-poursuite de plus de 15 kilomètres.

N'en déplaise au président américain, les données démontrent que plus le contrôle sur les armes est strict, moins il y a de morts par balles.