À l'approche des élections d'hier aux États-Unis, j'ai interviewé au New Jersey et en Virginie plusieurs femmes qui ont plongé dans l'activisme politique pour la première fois de leur vie dans la foulée de l'élection de Donald Trump, il y a un an aujourd'hui. Celles-ci ont formé des groupes, appuyé des causes et des candidats progressistes ou décidé de briguer elles-mêmes des postes à divers paliers de gouvernement.

Aujourd'hui, ces femmes exultent. Et c'est particulièrement le cas en Virginie, où des femmes démocrates ont arraché à des hommes républicains 11 des 15 sièges qu'ils ont perdus hier à la Chambre des délégués de l'État. L'une d'elle est devenue la première lesbienne à se faire élire à cette assemblée et une autre, Danica Roem, est devenue la première personne transgenre à accomplir le même exploit dans cet État.

Roem a vaincu le républicain Robert Marshall, un ardent adversaire des droits des LGBT qui se définissait lui-même comme l'«homophobe en chef» de Virginie. Quand un journaliste a posé hier soir une question à Roem sur son rival, elle a répondu : «Je n'attaque pas mes commettants. Et Bob est désormais un de mes commettants.»

C'est ce qu'on appelle de la classe, messieurs, dames.