Pardonnez-moi le poncif: ce n'est que la pointe du iceberg. Après Al Franken, c'est au tour du doyen de la Chambre des représentants, John Conyers, d'être visé par une histoire d'inconduite sexuelle.

Selon des documents obtenus par le site BuzzFeed, le bureau du représentant démocrate du Michigan a versé 27 000$ en 2015 à une ancienne employée pour régler à l'amiable une poursuite. La femme prétendait avoir été congédiée en raison de son refus de céder aux avances sexuelles de Conyers, aujourd'hui âgé de 88 ans.

BuzzFeed publie également des déclarations assermentées de trois autres anciennes employées du bureau de Conyers affirmant que celui-ci avait l'habitude de faire des avances sexuelles aux membres féminins de son personnel en plus de leur caresser les mains, les jambes ou le dos de manière suggestive.

Le montant versé par le bureau de Conyers pour régler la poursuite de l'ancienne employée et obtenir son silence n'entre pas dans la somme de 17 millions de dollars que le Congrès a consacré aux règlements de 264 cas d'inconduites de diverses natures au cours des 20 dernières années.

Et pourquoi les cas de Franken et Conyers ne représentent-ils que la pointe de l'iceberg? Au cours de la dernière année, 40 parlementaires dans 20 États ont été accusés publiquement d'inconduites sexuelles, selon une analyse du USA Today.

Et l'attention des médias se tournent désormais vers le Congrès, où les histoires de ce genre ne manqueraient pas. Le grand déballage de l'après-Weinstein n'est donc pas fini. Déballage qui n'a pas épargné hier le célèbre journaliste et intervieweur Charlie Rose, dont l'émission éponyme a été retirée de l'antenne peu après la publication de cette enquête du Washington Post.

Rose a également été suspendu de la matinale de CBS dont il était un des animateurs. Voici la une que lui réserve aujourd'hui le Daily News de New York :