Comme prévu, l'agence fédérale américaine des communications (FCC) a renoncé cet après-midi à une règle de l'ère Obama qui garantissait le traitement égal de tous les contenus du Net, ce qu'on appelait la neutralité du Net.

Il s'agit d'une grande victoire pour les géants comme Verizon, Comcast et AT&T, qui auront désormais le droit de faire payer davantage leurs consommateurs pour un accès plus rapide à des sites populaires comme Netflix ou YouTube.

Et il s'agit d'un dur revers pour les compagnies de technologie, les groupes de consommateurs et les démocrates, qui avaient exercé des pressions pour assurer le maintien de la règle en vigueur depuis 2015.

La décision de la FCC, prise par son président Ajit Par nommé par Donald Trump et deux de ses membres républicains, représente aussi un pied de nez à la population en général. Selon un sondage récent, 83% des Américains, dont trois républicains sur quatre, s'opposaient au changement.

La fin de la neutralité du Net s'inscrit cependant dans le processus de dérégulation enclenché par Donald Trump depuis le début de sa présidence. Ses défenseurs estiment que la règle d'Obama représentait un obstacle à l'innovation et empêchait les fournisseurs d'offrir un accès encore plus rapide à leurs clients.

Quoiqu'il en soit, rien désormais n'interdira à Verizon, propriétaire de Yahoo et AOL, de bloquer l'accès de ses clients à Google ou à d'autres sites qui viennent concurrencer les siens. Vive l'innovation.