Peut-on douter que les républicains du Congrès réclameraient une enquête parlementaire ou une procédure de destitution si un président démocrate était soupçonné d'avoir soudoyé une actrice porno à une semaine d'une élection présidentielle pour s'assurer de son silence sur une relation sexuelle qu'ils ont eue quelques années auparavant?

Clifford a expliqué au rédacteur en chef de Slate, Jacob Weisberg, qu'un des avocats de Trump, Michael Cohen, lui avait promis de lui verser 130 000$ si elle maintenait le secret sur sa liaison avec le candidat républicain à la présidence. Elle a approché les médias après avoir constaté que l'argent promis tardait à lui parvenir.

Selon le Journal, la somme de 130 000$ a fini par être versée par Cohen dans un compte appartenant à Clifford fin octobre.

L'avocat de Trump a nié hier que son client a eu une relation sexuelle avec Clifford. Il a diffusé en outre une déclaration signée par l'actrice y allant du même démenti.

Il va sans dire que les républicains du Congrès ignoreront cette affaire, comme ils tentent de minimiser les propos racistes tenus cette semaine par le président lors d'une rencontre à la Maison-Blanche. Mais, comme tous les Américains, ils doivent se demander, non sans inquiétude: What's next?