«LES NOUVEAUX TEXTOS DU FBI SONT UNE BOMBE!»

Ce matin, après avoir vraisemblablement vu un reportage de Fox News, Donald Trump a publié ce message  sur Twitter. Le reportage faisait état d'un rapport d'une commission du Sénat présidée par Ron Johnson, sénateur républicain du Wisconsin, qui a dû admettre il y a deux semaines que sa théorie du complot sur l'existence d'une «société secrète» au sein du FBI était fondée sur une blague.

Qu'à cela ne tienne : le sénateur est revenu hier à l'assaut avec un rapport accusant le FBI de partialité envers Donald Trump. Une de ses principales pièces à conviction consiste en un texto daté du 2 septembre 2016 dans lequel une avocate du FBI, Lisa Page, confie à son amoureux, l'agent du FBI Peter Strzok (encore ces deux là!) que Barack Obama «veut tous savoir sur ce que nous faisons».

Le sénateur Johnson veut convaincre les Américains que le 44e président s'est ainsi mêlé de l'enquête criminelle menée par le FBI sur les courriels d'Hillary Clinton, chose qu'il avait pourtant promis de ne pas faire. Il n'explique cependant pas pourquoi le président se serait intéressé à une enquête complétée deux mois plus tôt.

Or, tout indique que Page faisait référence non pas à l'enquête criminelle sur les courriels de Clinton mais à l'enquête de contre-espionnage menée par le FBI sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine, à laquelle Obama avait toutes les raisons de s'intéresser. Surtout qu'il devait rencontrer Vladimir Poutine trois jours plus tard. L'hypothèse semble d'ailleurs être confirmée par le Wall Street Journal, qui a eu accès à tous les textos échangés entre Page et Strzok.

Le rapport fait également allusion à un texto évoquant la nécessité de «protéger le pays de la menace» présentée par «les acolytes» de Donald Trump. Est-ce la preuve de la partialité du duo Page-Strzok ou de sa lucidité?