Pour comprendre l'importance de la décision de Rick Gates de plaider coupable et de collaborer à l'enquête russe, il est fort utile de lire le fascinant portrait de Paul Manafort signé par Franklin Foer dans la revue The Atlantic récemment.

Avant de rejoindre la campagne présidentielle de Donald Trump à titre de conseiller, Gates a été le partenaire d'affaires de Manafort. Comme le raconte Foer, les deux hommes ont travaillé d'environ 2006 à 2015 comme consultants politiques et lobbyistes au service du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou, et des partis proches de ce dirigeant qui a été renversé en 2014.

Ils ont tous les deux fait l'objet hier de nouvelles inculpations dans l'enquête russe concernant des faits présumés de fraude fiscale et de dissimulation de comptes bancaires à l'étranger entre 2006 et 2017. Cet après-midi, Gates a décidé de plaider coupable à des accusations de complot contre les États-Unis et de fausses déclarations au FBI.

En collaborant avec le procureur spécial Robert Mueller, Gates pourrait désormais contribuer à la condamnation et à l'emprisonnement de Manafort pour le reste de ses jours.

La pression est donc forte sur l'ancien président de la campagne présidentielle de Donald Trump. Finira-t-il à son tour par plaider coupable en échange d'une peine réduite et d'une promesse de collaborer à l'enquête russe? Il s'est dit aujourd'hui confiant de pouvoir prouver son innocence. Il pourrait évidemment changer d'idée.

Gates est le troisième ancien membre de l'équipe de campagne de Donald Trump à plaider coupable dans l'enquête russe après Michael Flynn et George Papadopoulos.