Donald Trump a fait quelque chose au cours du weekend que ses avocats lui avaient déconseillé de faire pendant des mois : attaquer Robert Mueller nommément et mettre en cause son enquête sur l'affaire russe.

Les tweets du président reprochant au procureur spécial de s'être entouré de démocrates vendus à la cause d'«Hillary la crapule» illustraient-ils sa panique face à cette enquête qui s'intéresse désormais aux affaires de son entreprise? Pas nécessairement, selon cette analyse de Maggie Haberman, qui a sondé personnes proches du chef de la Maison-Blanche.

Selon la journaliste du New York Times, ces tweets démontraient plutôt que Donald Trump croit désormais pouvoir ignorer les personnes de son entourage qui l'encouragent à la prudence. Le président puiserait cette nouvelle confiance dans la conviction d'avoir maîtrisé les difficultés et les rouages de sa fonction après plus d'un an à la Maison-Blanche.

Cette nouvelle confiance aurait notamment poussé Donald Trump à mettre en oeuvre des politiques auxquelles certains de ses conseillers étaient opposés, dont les taxes sur les importations d'acier et d'aluminium et la peine de mort pour certains trafiquants de drogue. Elle l'aurait également incité à donner son accord à une rencontre avec Kim Jong-un avant d'en avoir parlé avec certains membres de son équipe de sécurité nationale.

Et elle pourrait le pousser à remplacer sous peu son conseiller pour la sécurité nationale, H.R. McMaster, et son directeur de cabinet, John Kelly.

Et le chaos que produiraient de telles décisions à la Maison-Blanche? C'est la façon préférée de Donald Trump de gérer ses affaires, selon l'analyse de Maggie Haberman. Il est dans son élément. Et il se sent libéré.