J'ai déjà fait état dans ce billet des problèmes éthiques auxquels fait face le directeur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Problèmes que même des républicains qualifient de «scandales de corruption.»

Le New York Times vient d'en ajouter une couche en détaillant des conflits, décisions et demandes qui font passer Scott Pruitt pour un potentat d'opérette.

Selon le Times, cinq haut responsables de l'EPA ont été rétrogradés, mutés ou poussés vers la sortie après avoir avoir soulevé des questions sur des dépenses ou des mesures envisagées par Pruitt. Celles-ci incluaient sa volonté de voyager en première classe, de remodeler son bureau à très grands frais, de se doter d'un véhicule blindé et de 20 gardes du corps ainsi que de se déplacer à Washington avec une voiture munie d'une sirène et d'un gyrophare, question d'arriver plus rapidement à ses rendez-vous, notamment à ceux de l'heure du lunch à son restaurant préféré, Le Diplomate.

«Il voulait être traité comme s'il était le président», a confié au Times David Schnare, un avocat conservateur et climatosceptique qui a fait partie de l'équipe de transition de Donald Trump.

«Toute autre administration que celle-ci l'aurait limogé depuis longtemps», a dit de son côté William Kelly, qui a occupé le même poste que Scott Pruitt sous le président George Bush père.

Interrogé sur Pruitt, Donald Trump a déclaré hier qu'il faisait de l'excellent travail avant d'ajouter qu'il poursuivant l'examen de son dossier.