Beaucoup de nouvelles à traiter ce matin concernant les relations commerciales ou diplomatiques des États-Unis avec trois pays importants, la Chine, la Russie et le Mexique. Résumons :

Donald Trump a d'abord menacé hier d'imposer 100 milliards de dollars de nouvelles taxes douanières sur les importations chinoises en riposte aux mesures de rétorsion annoncées par Pékin. Il augmente ainsi les risques d'une guerre commerciale qui pourrait nuire notamment aux fermiers américains. Il a néanmoins défendu ses taxes douanières sur Twitter ce matin en se réjouissant du fait que les prix d'aluminium avaient chuté. Argument pour le moins étonnant et contradictoire venant d'un président dont les taxes douanières sur l'aluminium ont pour objectif de protéger l'industrie américaine en contribuant à une hausse des prix de ce métal.

L'administration Trump a par ailleurs annoncé ce matin de nouvelles sanctions contre 38 personnes et entités russes. Celles-ci sont notamment accusées de participer aux «attaques» de la Russie contre les démocraties occidentales. Elles incluent sept oligarques proches de Vladimir Poutine et 12 entreprises qu'ils possèdent ou contrôlent. Il s'agit d'une mesure découlant d'une loi adoptée par le Congrès américain et tranchant avec l'attitude conciliante du président américain avec son homologue russe.

Donald Trump a enfin précisé le nombre de militaires qu'il entendait déployer à la frontière sud: entre 2000 et 4000. Il a évoqué ces chiffres hier en revenant d'un déplacement en Virginie-occidentale au cours duquel il a remis à jour la rhétorique raciste avec laquelle il a lancé sa campagne présidentielle en 2015. En faisant allusion à la «caravane» de migrants d'Amérique centrale qui traversent le Mexique, il a déclaré, sans fournir aucun détail : «Souvenez-vous de mes propos à la Trump Tower, lorsque tout le monde a dit ''oh, il a été si dur''. J'avais utilisé le mot viol. Et hier, il est apparu que dans ce voyage vers le nord, des femmes sont violées à des niveaux jamais vus auparavant.»