N'en déplaise aux dirigeants démocrates du Congrès, le milliardaire Tom Steyer continue sa campagne pour destituer Donald Trump. Mais les Nancy Pelosi, Chuck Schumer et cie ne sont plus les seuls à trouver qu'une telle campagne est susceptible d'effrayer les électeurs modérés dont les démocrates ont besoin pour prendre le contrôle de la Chambre des représentants.

Comme on peut le constater dans cet article du New York Times, un nombre croissant de stratèges et de candidats républicains, dont le sénateur du Texas Tex Cruz et le représentant de Caroline-du-Nord Patrick McHenry, agitent désormais l'épouvantail de l'impeachment pour mobiliser les électeurs invétérés de Donald Trump et éloigner des démocrates les électeurs qui sont déçus du président mais pas au point de vouloir sa destitution.

En théorie, les démocrates pourraient lancer une procédure de destitution après avoir conquis la majorité à la Chambre des représentants.

David Axelrod, l'ancien stratège de Barack Obama, est au nombre des démocrates qui appellent les militants de son parti à ne faire le jeu des républicains en réclamant illico la mise en accusation et la destitution du président. «Si l'impeachment devient un outil politique plutôt que le résultat final d'une investigation crédible, alors vous êtes aussi coupables que Trump [...] d'utiliser un marteau pour détruire les institutions», a-t-il dit aux démocrates.

Il faut préciser que tous les républicains n'endossent pas la stratégie des Cruz, McHenry et cie. Certains d'entre eux estiment que les candidats de leur parti laissent voir leur vulnérabilité et même leur panique en agitant le spectre de l'impeachment. Ils estiment qu'ils devraient plutôt se féliciter de l'économie, de l'emploi et de la défaite du groupe État islamique, entre autres.