Depuis Ronald Reagan, les trois présidents républicains ont quitté la Maison-Blanche avec des déficits supérieurs à ceux qui prévalaient à leur arrivée, comme le rappelle John Harwood, correspondant de la Maison-Blanche pour la chaîne financière CNBC. À l'opposée, les deux président démocrates ont quitté la Maison-Blanche avec des déficits inférieurs à ceux qui existaient à leur arrivée.

Or, selon les nouvelles prévisions du Bureau du budget du Congrès (CBO), Donald Trump perpétuera la tradition lancée par Ronald Reagan : le déficit de l'exercice 2018 devrait s'inscrire à 804 milliards de dollars, au lieu de 665 milliards en 2017. Et dans deux ans, il atteindra 1 008 milliards de dollars.

L'augmentation des déficits résultera en grande partie des réductions d'impôts pour les entreprises et les ménages et un surcroît de dépenses militaires.

Le Parti républicain, faut-il le rappeler, se targue d'être le parti de la rigueur budgétaire. À sa décharge, George Bush père avait tourné le dos à un dogme conservateur en augmentant les impôts, une décision courageuse qui a contribué au redressement des finances publiques... et à sa défaite en 1992 contre Bill Clinton.

Rappelons que le déficit de l'exercice 2009, première année de la présidence de Barack Obama, en pleine grande récession, a atteint 1 400 milliards de dollars. Huit ans plus tard, il s'élevait à 587 milliards.