Donald Trump a confirmé ce matin sur Twitter la visite secrète de Mike Pompeo en Corée du Nord au cours du weekend pascal. Le directeur de la CIA a rencontré Kim Jong-un pour préparer l'éventuel sommet entre le dirigeant nord-coréen et le président américain.

Donald Trump a également tweeté son appui à des pourparlers entre les deux Corées pour mettre fin à la guerre qui divise le Nord et le Sud depuis l'armistice de 1953. Les dirigeants des deux pays tiendront une rencontre sur ce sujet à la fin du mois. À noter qu'un traité de paix entre les deux Corées ne serait pas valable sans l'accord des deux autres pays signataires de l'armistice, à savoir les États-Unis et la Chine.

Lors de la rencontre du 27 avril, la Corée du Nord devrait avoir l'occasion de préciser ce qu'elle entend par la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Certains experts demeurent sceptiques concernant les intentions de Kim, estimant que celui-ci cherche moins à se départir de ses armes nucléaires qu'à obtenir la levée des sanctions contre son pays.

Mais Donald Trump ne cache pas sa satisfaction et son optimisme à l'approche de sa rencontre éventuelle avec Kim, qui pourrait avoir lieu en mai ou en juin. S'apprête-t-il à réaliser un coup diplomatique inattendu ou à tomber dans un piège tendu par un dirigeant plus malin que lui?

Autre fait à souligner : les révélations de la Maison-Blanche sur la visite de Mike Pompeo en Corée du Nord interviennent au moment où le Sénat s'apprête à se prononcer sur la nomination de ce dernier au poste de secrétaire d'État. Aux dernières nouvelles, le directeur de la CIA risquait de ne pas obtenir une recommandation positive de la commission des Affaires étrangères du Sénat, ce qui ne s'est pas vu depuis près d'un siècle pour ce qui concerne un candidat au poste de secrétaire d'État.

Cela ne signifie pas que l'ensemble du Sénat n'approuvera pas la nomination de Pompeo, mais cela illustre la résistance de plusieurs démocrates à l'égard du directeur de la CIA, à qui ils reprochent notamment ses propos intolérants au sujet des musulmans, ses opinions conservatrices voire rétrogrades concernant les homosexuels et ses positions de faucon en matière de sécurité nationale.

Les révélations de la Maison-Blanche sur la visite de Pompeo en Corée du Nord permettent aussi à Donald Trump d'attirer l'attention des médias et du public sur un aspect de sa présidence dont il n'a pas à avoir honte, du moins pas pour le moment.