À six mois des élections de mi-mandat, les dirigeants du Parti républicain multiplient les avertissements à Donald Trump : le Grand Old Party risque de perdre le contrôle non seulement de la Chambre des représentants mais peut-être également du Sénat. La réaction du président, selon cet article du New York Times : «Cela n'arrivera pas.»

Les démocrates ont besoin d'un gain net de 23 sièges pour devenir majoritaires à la Chambre. Le Times affirme que le responsable de liaison avec le Congrès à la Maison-Blanche, Marc Short, a expliqué à Donald Trump qu'il considérait presque certaine cette éventualité.

Au Sénat, les démocrates sont à deux sièges d'une majorité. Ils doivent cependant en défendre plusieurs dans des États qui ont voté pour le président en 2016. N'empêche, ils pourraient compenser un nombre restreint de pertes en surprenant les républicains au Nevada, en Arizona et au Tennessee, entre autres États où le GOP est vulnérable en 2018.

Les dirigeants républicains ont une autre crainte : l'intention de Donald Trump de faire campagne pour certains candidats républicains. Les sorties imprévisibles et intempestives du président pourraient selon eux se retourner contre le GOP en contribuant à mobiliser davantage les électeurs démocrates que républicains.

Le président a donné hier soir au Michigan un aperçu de son approche éventuelle en campagne, s'attribuant tout le mérite pour le rendement de l'économie et le rapprochement des deux Corées, menaçant de paralyser l'État fédéral s'il n'obtient pas en septembre le financement pour son mur et multipliant les attaques à l'endroit de ses critiques démocrates et médiatiques.

De toute évidence, Donald Trump croit qu'il peut défier de nouveau en 2018 la loi de la gravité politique (avec un taux de popularité supérieur au sien, Barack Obama a vu les démocrates perdre 63 sièges à la Chambre en 2010).

Est-il trop confiant?