Le secrétaire d'État américain John Kerry entamera vendredi un nouveau tour du monde qui le conduira une fois de plus à Paris, pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, puis au Laos pour les réunions annuelles de l'Asean, a annoncé mardi le département d'État.

Le chef de la diplomatie américaine, qui a fait plus de 100 voyages à l'étranger depuis mars 2013, doit rentrer mercredi à Washington après une énième tournée européenne qui l'a mené à Paris, Moscou, Luxembourg, Bruxelles et Londres.

Puis, jeudi soir, il repartira vers Vienne pour une réunion vendredi sur le changement climatique, avant de retrouver à Paris le président Abbas, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine Mark Toner. Les deux dirigeants, qui s'étaient vus en février à Amman, doivent discuter des «efforts actuels pour faire avancer une solution à deux États» palestinien et israélien.

Le processus de paix israélo-palestinien est totalement gelé depuis deux ans et l'espoir d'une relance avant la fin de la présidence de Barack Obama quasi inexistant.

Toutefois, le 3 juin à Paris, une trentaine de représentants de pays arabes et occidentaux, de l'ONU et de l'Union européenne, s'étaient réunis pour soutenir une initiative française visant à organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année.

Mais John Kerry était allé à Paris en traînant les pieds et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait catégoriquement rejeté cette initiative française soutenue par les Palestiniens et l'UE.

Par ailleurs, le Quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Russie, UE, ONU) est également intervenu en exhortant Israël, dans un rapport début juillet, à cesser la colonisation des Territoires palestiniens tout en appelant les Palestiniens à renoncer à la violence. Ce rapport a été critiqué par Israël et par les Palestiniens.

John Kerry est attendu ensuite les 25 et 26 juillet à Vientiane, au Laos, pour les réunions annuelles de l'Association des nations d'Asie du sud-est (ASEAN) élargies auxquelles participent certaines grandes puissances, dont les États-Unis.

Washington et ses partenaires asiatiques discuteront des différends territoriaux en mer de Chine méridionale entre Pékin et certains pays de l'ASEAN.

M. Kerry se rendra ensuite à Manille après que la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de la Haye, saisie par les Philippines, a invalidé le 12 juillet les revendications de la Chine sur l'essentiel de cette mer stratégique, carrefour crucial du commerce mondial, réputée riche en hydrocarbures.