Le Brexit, «c'est fantastique», a déclaré Donald Trump, le candidat républicain à la Maison-Blanche, qui y voit un «parallèle» avec le soutien dont il dispose aux États-Unis, vendredi en Écosse.

«Je pense que c'est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C'est fantastique», a-t-il déclaré à la presse après avoir atterri en hélicoptère à Turnberry, sur la côte ouest écossaise, où il a inauguré la réouverture après travaux de l'un de ses parcours de golf.

«Je vois un vrai parallèle» avec ma campagne, a ajouté le milliardaire américain lors d'une conférence de presse sur le site qui domine la mer, entouré de balles de golf portant des svastikas nazies jetées par un manifestant anti-Trump.

«Les gens veulent reprendre le contrôle de leurs pays, ils veulent l'indépendance dans un certain sens», a dit M. Trump, affirmant que «l'afflux» d'immigrés est la cause du mécontentement observé à la fois au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Avant ce voyage en Écosse, région qui, elle, a voté pour le maintien dans l'UE, Donald Trump avait déclaré à la chaîne Fox News pencher pour le Brexit, tout en admettant ne s'être «pas trop intéressé à la question».

«Il y a de grandes similarités entre ce qui est arrivé ici et ma campagne», a insisté le milliardaire new-yorkais dont c'est le premier déplacement à l'étranger depuis son investiture comme candidat républicain à la Maison-Blanche.

Il a été accueilli par des manifestants à l'appel de deux associations, «Scotland Against Trump» et «Stand Up To Racism Scotland», tenus à bonne distance.

«L'Écosse est un pays progressiste, tolérant et multiculturel. Nous combattons le sectarisme représenté par Donald Trump. Il n'est pas le bienvenu ici!», a déclaré Keir McKechnie, un responsable de «Stand Up To Racism» à l'AFP.

L'Écosse, d'où est originaire la mère de M. Trump, a pris ses distances avec le candidat républicain dès décembre, à la suite de sa proposition incendiaire de fermer temporairement les frontières américaines aux musulmans en raison du terrorisme islamiste.

Les attaques de Donald Trump contre les Mexicains et sa promesse de construire un mur à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l'immigration clandestine lui ont également valu de nombreuses critiques au Royaume-Uni.

Vendredi, interrogé sur la possibilité que son impopularité auprès des dirigeants mondiaux puisse le desservir, il a refusé de répondre.

Sa rivale dans la course à la présidence, la démocrate Hillary Clinton, a publié un message sur Twitter affirmant que «les Écossais ne sont pas transportés de voir Trump venir chez eux. Nous comprenons ce sentiment».

Samedi, Donald Trump est attendu à Aberdeen, sur la côte est de l'Écosse, pour visiter un autre de ses parcours de golf, où plusieurs riverains mécontents l'attendent également de pied ferme.

David Milne, 51 ans, a même hissé un drapeau mexicain sur sa maison en face du parcours.

«C'est un signe de solidarité avec le peuple mexicain et toutes les personnes que Trump a décriées, insultées et essayé d'intimider à travers le monde», avait expliqué à l'AFP M. Milne en début de semaine.