Plusieurs grands parcs d'attractions américains ont renforcé jeudi leur sécurité avec des portiques détectant les armes, des mesures préventives qui suscitent des questions dans ces sites censés être des « royaumes enchantés ».

Disney World, SeaWorld et Universal Studios, qui possèdent des parcs de loisirs en Floride ou en Californie, ont pris ces décisions dans un contexte de craintes accrues de fusillades ou d'attentats djihadistes aux États-Unis.

« Nous révisons constamment nos mesures de sécurité et nous les renforçons quand c'est nécessaire », a expliqué Disney World dans un communiqué.

« Nous mettons également un terme à la vente dans nos parcs de jouets représentant des armes », a précisé à l'AFP Suzi Brown, porte-parole des parcs de loisirs du géant américain des médias et du divertissement.

Il est désormais interdit aux visiteurs âgés de plus de 14 ans de porter un déguisement ou un masque, a-t-elle ajouté.

« Nous souhaitons que nos visiteurs se sentent en sécurité quand ils viennent dans nos parcs », a de son côté indiqué Tom Shroder, porte-parole d'Universal.

La ville californienne de San Bernardino a été le théâtre début décembre d'une attaque d'inspiration jihadiste qui a fait 14 morts et plus de 20 blessés. Les deux auteurs ont perpétré leur fusillade masqués.

En s'équipant de portiques de sécurité, ces grands parcs d'attractions perdent un peu de leur rêve et de leur magie, ont regretté certains jeudi.

L'association Brady Campaign, en pointe dans la lutte pour un contrôle accru des armes individuelles aux États-Unis, a vu dans ces mesures de sécurité l'illustration du manque de courage des élus à Washington, incapables d'endiguer la prolifération armée.

« Voilà où nous en sommes. Plutôt que d'adopter des mesures de bon sens permettant de conserver les armes hors de portée de ceux qui ont des mauvaises intentions, les caniches du lobby des armes au Congrès préfèrent que soient fouillés et contrôlés les enfants dans les endroits du monde où ils devraient être les plus insouciants », a réagi Dan Gross, son président.

Le président Barack Obama s'est employé jeudi à rassurer ses compatriotes à l'approche des vacances de fin d'année, assurant qu'il ne disposait d'aucune information « précise et crédible » sur de possibles attentats en préparation sur le sol américain.