La Québécoise Michaëlle Jean, première femme - et première non africaine - nommée à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie, a officiellement pris lundi ses fonctions de secrétaire générale, a annoncé l'OIF.

La cérémonie de passation avec son prédécesseur Abdou Diouf s'est déroulée au siège de l'OIF à Paris.

Mme Jean avait été désignée le 30 novembre dernier par les chefs d'État et de gouvernement de l'OIF lors du 15e Sommet de la Francophonie à Dakar (Sénégal), pour un mandat de quatre ans. C'est la première fois que l'organisation a désigné un non-Africain pour la représenter, alors que l'Afrique concentre 90 % de son action et représente la moitié des francophones dans le monde.

Plus haut responsable de l'OIF, le secrétaire général en est le porte-parole politique et le représentant officiel au niveau international. Il met en oeuvre l'action politique et diplomatique de la Francophonie et veille à la mise en oeuvre de la coopération multilatérale francophone en collaboration avec les quatre opérateurs de la Francophonie (Agence universitaire de la Francophonie, TV5 Monde, Association internationale des maires francophones et l'Université Senghor d'Alexandrie).

Gouverneure générale et commandante en chef du Canada de 2005 à 2010, Mme Jean a conclu le mois dernier un mandat de plus de 4 ans à titre d'envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti.

Née le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince, elle a également fait carrière pendant plus de 18 ans à la télévision publique canadienne Radio-Canada.

Michaëlle Jean est la troisième personne à occuper le poste de secrétaire général de la Francophonie. Elle succède au Sénégalais Abdou Diouf (2003-2014) et à l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali (1998-2002).

L'OIF compte 57 États et gouvernements membres, et 23 pays observateurs.