Le nombre de journalistes et professionnels des médias tués dans le monde a atteint 118 en 2014, le Pakistan et la Syrie arrivant en tête des pays les plus dangereux, selon un décompte publié mercredi par la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

Le nombre de journalistes tués dans l'exercice de leurs fonctions était de 105 en 2013, selon l'organisation.

L'augmentation observée cette année «constitue un rappel de la gravité de la crise sécuritaire dans les médias», souligne la FIJ dans un communiqué, en renouvelant son «appel urgent aux gouvernements pour qu'ils fassent de la protection des journalistes leur priorité».

Elle estime que les décapitations publiques de journalistes, dont les Américains James Foley et Steven Sotloff, par l'organisation État islamique, «représentent un tournant décisif dans l'attitude à adopter concernant la protection des médias».

Le Pakistan a été cette année le pays comptant le plus grand nombre de journalistes tués (14), juste devant la Syrie (12) qui était arrivée en tête l'an dernier. L'Afghanistan et les Territoires palestiniens suivent avec chacun neuf journalistes tués, tandis que l'Irak et l'Ukraine en compte huit chacun, le Honduras six et le Mexique cinq.

À cette liste s'ajoutent 17 autres journalistes ou professionnels des médias qui ont perdu la vie lors d'accidents de la route ou de catastrophes naturelles survenus dans le cadre de leur travail.

Le chiffre de la FIJ diffère sensiblement de celui publié la semaine dernière dans le rapport annuel du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), faisant état de 60 journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions cette année. Le CPJ enquête toujours sur la mort d'au moins 18 autres journalistes pour déterminer si leur mort était liée à l'exercice de leur profession.