Le premier ministre Stephen Harper a attiré l'attention des médias australiens avec sa main froide tendue au président russe Vladimir Poutine au premier jour du sommet du G20.

Les réseaux d'information continue et le Sunday Mail d'Australie ont fait état de l'échange entre les deux hommes.

Le premier ministre canadien n'a pas mâché ses mots lorsqu'il a croisé le président Poutine. Le porte-parole de M. Harper, Jason MacDonald, a indiqué que son patron s'entretenait avec un groupe de dirigeants, samedi matin, au moment où le chef du Kremlin s'est approché en lui tendant la main.

Le premier ministre a alors laissé entendre qu'il n'avait pas tellement le choix de lui serrer la main, mais il en a profité pour lui dire qu'il devait coûte que coûte «retirer les troupes russes de l'Ukraine». S'il faut en croire M. MacDonald, la réaction de M. Poutine n'a pas été tellement positive.

Et selon un porte-parole de la délégation russe, M. Poutine a répondu que cela était «impossible», car les forces russes «ne se trouvent pas» en Ukraine.

«Une poignée de main comme une claque pour le dirigeant russe», a titré le Sunday Mail. L'article est accompagné d'une photo d'un castor croquant le drapeau russe.

M. Harper et les autres leaders du G20 ont entamé leur sommet annuel à Brisbane, en Australie, dans une atmosphère tendue dominée par la colère de l'Occident envers le président Poutine.

Hôte du sommet du G20, le premier ministre australien, Tony Abbott, s'en est aussi pris au dirigeant russe pour le déploiement de navires au large de l'Australie.

Le premier ministre britannique, David Cameron, a pour sa part menacé la Russie de nouvelles sanctions en l'absence d'une résolution du conflit ukrainien, alors que des informations indiquent que des chars et des soldats russes affluent dans l'est de l'Ukraine.

M. Harper était arrivé de Nouvelle-Zélande vendredi soir et il avait confié à la presse qu'il partageait l'avis de son homologue australien M. Abbott, pour qui la rencontre devait essentiellement porter sur les questions économiques.