Les Indiennes comptent encore parmi les plus grandes victimes d'inégalités en matière d'accès aux soins de santé, à l'éducation et à l'emploi, malgré des années de croissance économique rapide, selon une étude sur 142 pays publiée mardi.

L'indice annuel des différences entre les sexes (Gender Gap Index), produit à Genève par le Forum économique mondial, indique que l'Inde a glissé en 114e place, alors qu'elle se classait au 101 rang sur 136 pays l'an dernier. Cela place l'Inde derrière des nations au développement rapide comme l'Afrique du Sud (18e rang), la Chine (87e) ou le Brésil (71e).

Elle se classe toutefois en 15e position pour la participation des femmes en politique. Certains des postes de pouvoir les plus importants au pays sont occupés par des Indiennes.

Les pays scandinaves sont indélogeables en tête de liste. L'Islande, la Finlande, la Norvège, la Suède et le Danemark occupent les cinq premières places.

Le Canada est en 19e place, derrière le Nicaragua (6e), le Rwanda (7e) et la France (16e), entre autres.

Les États-Unis ont gagné trois places pour se retrouver au 20e rang, grâce à une amélioration de l'équité salariale et à l'augmentation du nombre de femmes élues en politique.

Le fondateur et président du Forum économique mondial, Klaus Schwab, a affirmé que seules les économies qui exploiteront pleinement tous leurs talents resteront compétitives et prospères.

En queue de peloton, on retrouve encore le Yémen, le Pakistan et le Tchad. L'indice classe les pays en fonction d'informations fournies par des organisations sur quatre sujets: la santé et la survie, l'accès à l'éducation, les opportunités économiques et la participation politique.

Le rapport note, en somme, que l'équité des sexes s'améliore partout dans le monde. Depuis le premier indice, en 2006, 105 pays se sont améliorés et l'accès à l'éducation et aux soins de santé se fait plus égalitaire partout dans le monde.