Le Bureau Maritime International (BMI) a répertorié 264 actes de piraterie maritime dans le monde en 2013, le plus bas niveau depuis six ans, qui s'explique par l'effondrement du nombre d'attaques au large des côtes somaliennes.

Le niveau de la piraterie mondiale a ainsi baissé de 40% depuis 2011, date à laquelle les attaques au large de la Somalie avaient atteint un sommet avec 237 épisodes, indique mercredi le rapport annuel du BMI, basé à Londres.

En 2013, seuls 15 incidents ont été enregistrés au large des côtes somaliennes, contre 75 en 2012.

«La principale raison de la baisse de la piraterie dans le monde est la diminution de la piraterie somalienne au large de l'Afrique de l'Est», a déclaré Pottengal Mukundan, le directeur du BMI qui répertorie les actes de piraterie dans le monde depuis 1991.

«Il est impératif de poursuivre les efforts internationaux pour lutter contre la piraterie en Somalie. Tout relâchement à ce stade pourrait relancer l'activité des pirates», a mis en garde M. Mukundan.

Le BMI attribue cette baisse à une combinaison de facteurs mêlant l'action des patrouilles internationales, la présence d'équipes de sécurité privée à bord des bateaux et l'influence positive du gouvernement central somalien.

Sur les 15 attaques attribuées aux pirates somaliens en 2013, deux ont été des détournements de navires qui ont été réglés dans la journée après des interventions navales. Huit autres navires ont été la cible de tirs. Ces chiffres sont les plus bas depuis 2006 où 10 attaques avaient été dénombrées.

Au total dans le monde en 2013, plus de 300 marins ont été pris en otage en mer et 21 ont été blessés par balles ou à l'arme blanche.

Douze navires ont été détournés, 202 ont connu des intrusions à bord et 22 se sont fait tirer dessus, précise le rapport.

Le BMI note également que la piraterie en Afrique de l'Ouest a représenté 19% des attaques mondiales.

La piraterie nigériane a été «particulièrement violente» avec un marin assassiné et 36 autres retenus en otage à terre dans l'attente de rançon.

Les pirates nigérians, qui s'aventurent loin dans les eaux territoriales gabonaises, ivoiriennes et togolaises, sont ainsi tenus pour responsables de 31 des 51 actes de piraterie dans la région du golfe de Guinée, le chiffre le plus important depuis 2008.

Deux navires transportant des produits chimiques ont également été attaqués dans les eaux malaisiennes et 27 marins pris en otage.