«Le président (Barack Obama) n'est pas» déçu de n'avoir pas pu serrer la main de son homologue iranien mardi en marge de l'assemblée générale de l'ONU à New York, comme cela a été un temps évoqué, a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, en réponse à une question.

Les responsables américains, qui n'excluaient pas une telle rencontre informelle entre les deux dirigeants, ont expliqué que son organisation était devenue trop problématique politiquement pour M. Rohani.

M. Obama reste cependant ouvert à la possibilité d'une telle rencontre, a affirmé mercredi M. Carney.

Mais «le président estime que les problèmes les plus importants, en ce qui concerne les relations de l'Iran avec le reste de la communauté internationale, y compris les États-Unis, sont ceux qui nécessitent d'être réglés à travers des négociations», notamment sur le programme nucléaire de la République islamique.

Les États-Unis et leurs alliés accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

«Nous ne devrions pas surinterpréter le fait que les Iraniens aient décidé de s'opposer à une telle rencontre», proposée par les États-Unis, a encore déclaré M. Carney.

Les responsables des deux présidences avaient discuté d'une rencontre, mais cette dernière était devenue «trop compliquée» à organiser, avait expliqué un responsable américain.

M. Rohani a confirmé sur la chaîne CNN qu'il n'y avait «pas assez de temps pour coordonner vraiment la rencontre».

À propos du discours de M. Rohani devant l'assemblée de l'ONU, M. Carney a affirmé que les États-Unis étaient «très intéressés pour tester les marques d'intérêt de la part des Iraniens à résoudre ce conflit (sur le nucléaire, ndlr) diplomatiquement».

L'Iran avait auparavant salué dans le discours de M. Obama devant l'ONU un «ton modéré et respectueux» envers Téhéran.

Ces déclarations conciliantes seront mises à l'épreuve à New York dès jeudi, quand le secrétaire d'État américain John Kerry, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif rejoindront les autres chefs de la diplomatie de la Chine, de la Russie, du Royaume-Uni, de la France, et de l'Allemagne pour discuter du programme nucléaire iranien.