Les combats entre partisans et opposants du régime syrien ont fait au moins 23 morts en cinq jours à Tripoli, dans le nord du Liban, dans les violences les plus meurtrières depuis des années, a affirmé vendredi une source de la sécurité libanaise.

Au total, 197 autres personnes ont été blessées dans ces affrontements, qui ont débuté dimanche et se sont poursuivis jusqu'à vendredi à l'aube dans la deuxième ville du Liban, a indiqué à l'AFP cette même source.

La journée la plus sanglante a été celle de jeudi, avec 11 morts.

Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas.

Si ces combats éclatent régulièrement depuis le début de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad, ils se sont propagés cette fois-ci jusque dans les quartiers adjacents de ces secteurs, situés dans le nord-ouest de la ville.

Vendredi matin, les zones touchées étaient désertées par ses habitants et l'armée était déployée dans la zone, selon le correspondant de l'AFP sur place.

Des éclats de verre jonchaient le sol tandis que beaucoup de voitures portaient des traces de balle.

Les écoles sont restées fermées pour la deuxième journée consécutive, tandis que la principale route reliant la Syrie a été rouverte.