Le président équatorien Rafael Correa a prêté serment vendredi pour un second mandat de quatre ans au cours duquel il devrait poursuivre son projet socialiste de «révolution citoyenne» lancé à son arrivée au pouvoir en 2007.

Réélu le 17 février dernier au premier tour avec plus de 57 % des voix, M. Correa, 50 ans, a été investi à l'Assemblée nationale en présence de ses homologues de Bolivie, Colombie, Chili, Costa Rica, Haïti, Honduras, République Dominicaine, Venezuela et Géorgie.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, considéré comme un proche allié de Rafael Correa, était également annoncé. Il ne s'est finalement pas rendu à Quito, où il était représenté par son vice-président Mohamad Reza Rahimi.

Depuis six ans à la tête du pays andin, cet économiste qui fait partie des figures de la gauche latino-américaine reste très populaire pour ses programmes sociaux et d'infrastructures financés par la manne pétrolière. Il a toutefois répété à plusieurs reprises qu'il s'agirait de son dernier mandat à la tête de ce pays de 15 millions d'habitants, même si aucun successeur ne semble émerger au sein de son parti, Alianza País.

«Plus vite nous nous retirons, mieux ça vaut. Le pays est plein d'espoir avec ces jeunes», a-t-il notamment déclaré lors de son discours d'investiture devant l'Assemblée nationale, dirigée par une jeune femme de 29 ans.

M. Correa, qui a prévu de se retirer en Belgique, d'où est originaire son épouse, à partir de 2017, gouvernera pour la première fois avec une majorité absolue au Parlement unicaméral (avec 100 sièges sur 137).

Cela devrait lui permettre de faire avancer une série de réformes dans les domaines des mines, de l'agriculture, de la sécurité sociale, ainsi qu'une loi sur les médias dénoncée par les grandes entreprises de communication, avec lesquelles il entretient des rapports très conflictuels.