Après l'Asie et ses traditionnels et spectaculaires feux d'artifice comme dans la baie de Sydney, l'Europe et le monde arabe ont célébré l'arrivée de 2013 en dépit des nuages persistants dans la zone euro et des violences en Syrie.

Les prophéties d'apocalypse pour 2012 ne s'étant pas réalisées, le monde peut continuer à tourner les pages du calendrier grégorien adopté par une majorité de pays au XXe siècle.

Apocalypse tout de même en Syrie où de nombreuses tentatives de médiation ont échoué et où les violences entre rebelles et forces loyales ont fait plus de 45 000 morts en 21 mois, selon une ONG.

Le régime syrien a toutefois dit lundi accueillir favorablement tout plan de règlement du conflit par le dialogue. L'émissaire international Lakhdar Brahimi a déclaré la veille avoir un plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale afin de mettre un terme à la guerre civile.

À Londres, le feu d'artifice spectaculaire tiré du London Eye acclamé par 250 000 spectateurs a clôturé une année 2012 riche en évènements, avec les Jeux olympiques et le jubilé de la reine.

En Allemagne, plus d'un million de personnes ont célébré dans la nuit de mardi le passage à la nouvelle année, devant la Porte de Brandebourg à Berlin, théâtre d'un gigantesque spectacle musical «Welcome 2013» assuré par plus de 260 artistes, selon les organisateurs.

À Rome, environ 300 000 personnes ont assisté à un concert au centre-ville, tandis qu'à Paris des milliers de personnes ont convergé sur les Champs-Élysées malgré la pluie et le vent. Les touristes de passage regrettaient toutefois l'absence d'attractions, de musique ou d'animation, et surtout de feu d'artifice.

En Espagne, de nombreux Madrilènes, pas découragés par le froid, la pluie et la récession, se sont rassemblés à la Puerta del Sol, une grande place de la capitale espagnole, pour fêter le passage à l'an 2013 avec un verre de vin et beaucoup de bonne humeur.

En Autriche, la tradition a été respectée avec l'ouverture de la saison des bals viennois. Plusieurs milliers d'invités, en majorité des touristes étrangers, ont dansé en habit de soirée dans les salons majestueux de l'ancien palais impérial.

Les festivités européennes avaient commencé en Russie, avec un feu d'artifice sur la place Rouge à Moscou, dans la foulée des célébrations en Asie.

Devant des centaines de milliers de personnes, c'est la chanteuse pop Kylie Minogue qui a appuyé sur le détonateur pour le traditionnel feu d'artifice de sept tonnes de poudre qui embrase le ciel chaque année dans la baie de Sydney, illuminant son célèbre opéra en forme de voiles marines.

Trois heures plus tard, Hong Kong prenait le relais avec un festival étincelant de huit minutes sur le front de mer, sur fond de gratte-ciel, acclamé par une foule estimée à environ 100 000 fêtards.

Pyongyang, capitale d'une Corée du Nord appauvrie, où le jeune Kim Jong-Un a récemment fêté sa première année au pouvoir depuis la mort de son père, n'était pas en reste et a marqué l'arrivée de 2013 avec un feu d'artifice dans le but de «donner de la confiance et de l'espoir en un avenir meilleur», selon l'agence officielle KCNA.

Toujours en Asie, des milliers d'habitants de Shanghai, la grande métropole chinoise, se sont rassemblés sur les rives du Huangpu pour assister au compte à rebours sous la forme d'un film en 3D projeté sur une façade d'un bâtiment historique du célèbre Bund.

Au Japon, les familles se sont rendues dans les temples avant de s'installer devant la télévision pour assister à l'émission de fin d'année «Kohaku Uta Gassen» vue par 40 % des Japonais.

Au Timor Oriental, la nouvelle année a une saveur particulière puisque la force internationale de l'ONU se retirait officiellement lundi de ce «confetti» du Pacifique dix ans après l'indépendance.

Pour la première fois, la Birmanie bouddhiste, sortie de décennies d'isolement à la faveur de la transition démocratique en cours, fêtait l'événement avec un spectacle pyrotechnique à Rangoun.

À Dubaï, une explosion de couleurs tirées depuis le Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, a illuminé le ciel au passage de la nouvelle année. D'immenses gerbes de feux d'artifice ont fait scintiller la tour de verre et d'acier de 828 mètres de haut, dans une chorégraphie accompagnée par l'orchestre philharmonique de Prague.

En Inde cependant, toutes les manifestations liées au Nouvel An ont été annulées en raison de l'onde de choc provoquée par le viol collectif d'une étudiante qui a succombé à ses blessures, dernier exemple en date des violences faites aux femmes dans ce pays.

Fête annulée également à Caracas en raison des dernières nouvelles inquiétantes sur l'état de santé du président Hugo Chavez, après une quatrième opération de son cancer dans un hôpital de La Havane.

En Amérique, un million de personnes étaient attendues sur Times Square à New York pour assister à une tradition vieille de plus d'un siècle: la descente pendant 60 secondes, jusqu'à minuit, d'une boule de cristal multicolore le long d'un pylône.

À Rio de Janeiro, un feu d'artifice de 16 minutes devait être visible depuis la plage de Copacabana, où plus de deux millions de personnes, Cariocas et touristes, étaient attendues.