À San Francisco, l'agriculture urbaine est en pleine explosion. On y trouve des potagers, des poulaillers, des clapiers. «À l'école de ma fille, il y a même un mouton et des poules», dit en riant la journaliste Allison Arieff, chroniqueuse au New York Times et observatrice amusée mais engagée - elle fait pousser fruits et légumes dans sa cour - de ce mouvement.

Mais de tout ce mouvement très vert, ce qui fait probablement le plus sourire, c'est l'utilisation par des propriétaires de terrains privés et par la Ville de San Francisco, d'un système tout à fait écologique pour la tonte du gazon: des chèvres.

«On installe des clôtures électriques amovibles pour ne pas qu'elles s'enfuient, on arrive en camion avec les chèvres et voilà. On revient de trois à cinq jours plus tard, et le gazon est tondu», explique Larry Frias, qui travaille à City Grazing, une des entreprises de location de chèvres de San Francisco.

50 bêtes

La société compte environ 50 bêtes, qui ont plusieurs avantages sur les tondeuses: elles se déplacent sans mal sur des terrains pentus et escarpés, et elles dévorent tout, y compris l'herbe à poux et les herbes sèches hautes, qui sont très inflammables et peuvent être la cause de feux de broussailles. Et elles fertilisent le sol au fur et à mesure!

Le prix? Tout dépend de la grandeur du terrain. «Peut-être 350$ pour un grand terrain, dit M. Frias. Mais elles mangent vraiment tout!»