Une délégation nord-coréenne a effectué un séjour de seize jours aux États-Unis, avec des visites chez Google et Qualcomm, afin de se familiariser avec les rudiments du capitalisme, écrit lundi un quotidien sud-coréen.

Cette délégation de douze Nord-Coréens a quitté San Francisco dimanche pour Pékin, après avoir visité de grandes entreprises américaines et assisté à des séminaires animés par des universitaires de ce pays, affirme le JoongAng Ilbo. Ce voyage n'a pas été rendu public par Pyongyang et les hôtes américains. Le département d'État américain n'a pas souhaité faire de commentaires.

Le journal sud-coréen a obtenu une copie de l'itinéraire, qui montre que la délégation s'est rendue dans plusieurs grandes entreprises : le géant de l'internet Google, le concepteur de composants pour téléphones portables Qualcomm, la banque Citigroup, l'agence d'informations financières Bloomberg News, les grands magasins Bloomingdale's et le producteur d'énergie californien Sempra Energy.

Les Nord-Coréens ont également visité les Studios Universal à Los Angeles.

Ils se sont particulièrement intéressés à l'industrie agroalimentaire et se sont rendus dans les exploitations agricoles produisant du riz et des champignons en Californie, et dans l'usine de fabrication de produits alimentaires Clarmil Manufacturing, ajoute le JoongAng Ilbo.

La délégation comprenait des responsables des ministères du Commerce, de l'Agriculture, des Finances et de l'Industrie.

L'un des organisateurs de ce voyage était l'Institut sur les conflits mondiaux et la coopération, de l'université de Californie, à San Diego, selon le quotidien.

Les voyageurs ont également participé à des séminaires sur la stratégie des entreprises, la protection des consommateurs, les politiques monétaires et la coopération économique internationale.

La Chine, seul allié de poids de Pyongyang, un régime communiste d'inspiration stalinienne, encourage la Corée du Nord à s'orienter vers une économie à tendance libérale afin de sauver celle-ci de la ruine.

Mais les analystes estiment que les responsables nord-coréens ne veulent pas assouplir leur gestion dirigiste, malgré les pénuries alimentaires chroniques.