Le fondateur de WikiLeaks, l'Australien Julian Assange, a assuré que son site restait «difficile à décapiter» grâce aux 800 bénévoles et aux millions de personnes qui le soutiennent, dans un entretien à l'hebdomadaire colombien Semana paru lundi.    

«La dernière fois que j'étais incarcéré nous avons continué à publier chaque jour. Nous sommes difficiles à décapiter», a-t-il déclaré dans cet entretien réalisé à Londres.

«Certains médias ont bâti le mythe selon lequel je suis un super héros et tout repose sur moi en termes de travail. Au début c'était vrai, mais nous avons grandi ces dernières années», a-t-il poursuivi, ajoutant: «quelque 800 bénévoles et un réseau extraordinaire composé de millions de personnes nous soutiennent».

«Ils veulent notre survie et la poursuite des publications», a commenté Julian Assange en se disant par ailleurs «menacé de mort par des secteurs de la droite américaine et des gens associés aux néo-conservateurs».

Il a encore assuré que le journalisme relevait pour lui d'un «service public».

L'hebdomadaire Semana est le deuxième média colombien à recevoir les télégrammes diplomatiques en possession de Wikileaks, après le quotidien El Espectador. Semana a reçu 9000 documents, issus des ambassades américaines à Bogota et au Venezuela entre 1985 et 2010.

D'autres quotidiens et centres d'information d'Amérique latine en Uruguay, au Costa Rica, en Argentine, au Brésil, au Mexique ou encore au Chili ont également commencé à recevoir ses «livraisons» confidentielles.