Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a lancé lundi un appel au financement d'un total de 1,4 milliard de dollars US pour venir en aide aux enfants et aux femmes victimes de catastrophes naturelles ou de conflits, notamment au Pakistan.

L'appel, lancé dans le cadre du rapport annuel de l'organisation onusienne sur l'«Action humanitaire pour les enfants», porte sur 32 pays et permet de répondre «aux crises les plus extrêmes», a indiqué l'Unicef dans un communiqué.

«Les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins revêtent une importance critique, car ils nous permettront d'intervenir dans les situations d'urgence et de briser l'engrenage des crises à répétition», a souligné le directeur général de l'organisation, Anthony Lake, cité dans le rapport.

Cet appel de fonds permettra de «minimiser l'impact des crises humanitaires où que ce soit et à tout moment», a-t-il ajouté.

L'Unicef craint qu'après les catastrophes naturelles de l'année dernière - notamment le séisme à Haïti et les inondations au Pakistan - d'autres situations d'urgence moins connues restent sans réponse.

«La sécheresse, la famine, les conflits violents et le déplacement à long terme sont le lot quotidien de millions de personnes», a estimé l'Unicef.

L'agence onusienne pointe ainsi du doigt le risque de nouvelles crises alimentaires, associées aux changements climatiques et à la raréfaction de l'eau qui pourraient «entraîner des impacts humanitaires à grande échelle» dont les premiers touchés seraient les enfants.

Selon l'organisation, «ces crises humanitaires ont des conséquences désastreuses pour les enfants, souvent victimes du recrutement dans des forces armées par exemple, ou de violences sexuelles, ou encore du manque de services de base comme l'eau, la santé et l'éducation».

Pour le financement de son action humanitaire cette année, l'Unicef a ainsi besoin de 296 millions de dollars pour le Pakistan, de 162,4 millions pour le Soudan et de 157 millions pour Haïti.

L'année dernière, l'Unicef avait demandé un budget de 1,2 milliard de dollars, mais n'avait reçu fin octobre 2010 que 447,9 millions, soit 39% des fonds demandés.