Le nombre d'attaques dont les humains ont été victimes de la part de requins a atteint 79 dans le monde en 2010, soit le niveau le plus élevé en 10 ans, selon un décompte effectué par des chercheurs de Floride et publié mardi.

Comme à l'accoutumée, les États-Unis sont arrivés en tête l'an dernier, avec 36 attaques de requins, devant l'Australie (14), l'Afrique du Sud (8), le Vietnam et l'Égypte (6 chacun).

Le décompte, effectué chaque année par les chercheurs de l'université de Floride, montre pour 2010 une occurrence exceptionnelle de cinq attaques de requins en cinq jours en Egypte début décembre, dont l'une a été fatale à la victime. Deux requins seraient responsables de quatre de ces attaques.

En tout, six personnes sont mortes des suites de leur rencontre avec un requin en 2010.

«La hausse du nombre d'attaques par des requins ne signifie pas forcément que leur taux a augmenté mais reflète plus probablement le fait que les humains passent plus de temps dans l'eau, ce qui accroît les risques d'interaction entre les deux parties», écrivent les chercheurs.

Le nombre de 2010 correspond à une hausse de plus de 25% par rapport aux 63 attaques enregistrées en 2009. La dernière année où le nombre d'attaques avait dépassé 79 est 2000, avec 80 attaques recensées.

Les chiffres montrent par ailleurs un déclin constant des attaques de requins en Floride, l'État américain où elles sont le plus fréquentes. Leur nombre est passé de 31 en 2007 à 28 en 2008, 18 en 2009 et 13 l'an dernier.

Cette évolution «reflète peut-être le déclin de l'économie et le fait que moins de touristes viennent en Floride», a commenté le principal auteur de cette compilation, George Burgess.

Malgré ce déclin relatif, le chercheur met en garde les amoureux de la plage. «En réalité, se baigner en mer, c'est faire l'expérience de la nature sauvage», explique-t-il. «On visite un environnement étranger, ce n'est pas une opération où le succès est garanti».