Une vingtaine de pays, parmi lesquels la Russie et l'Iran, ont décliné l'invitation de la Norvège à assister vendredi à la cérémonie en l'honneur du dissident chinois Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la Paix, et pour laquelle la Chine a appelé au boycott.

Au contraire, malgré les pressions chinoises certains États ont rapidement confirmé leur participation, y compris à haut niveau de représentation comme les États-Unis où la présidente sortante de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi a été annoncée.

En 2008, une édition Nobel largement consensuelle avec le médiateur finlandais Martti Ahtisaari, 10 pays étaient absents.

Les absents

Vingt pays ont décliné l'invitation: l'Afghanistan, l'Arabie Saoudite, la Chine, la Colombie, Cuba, l'Égypte, l'Irak, l'Iran, le Kazakhstan, le Maroc, le Pakistan, les Philippines, la Russie, la Serbie, le Sri Lanka, le Soudan, la Tunisie, l'Ukraine, le Venezuela et le Vietnam.

Un 21e pays n'a toujours pas confirmé ni infirmé sa présence: l'Algérie.

La plupart des absents ont des liens particuliers avec la Chine notamment économiques.

La Russie a officiellement annoncé un problème d'emploi du temps. Fin novembre, Moscou et Pékin ont signé des accords pour 8,5 milliards de dollars et le premier ministre russe Vladimir Poutine a souligné que les liens économiques russo-chinois «avaient résisté à la crise».

Le Pakistan entretient avec Pékin des liens économiques mais également en matière de défense.

L'Arabie Saoudite est le premier fournisseur de pétrole à la Chine.

L'Iran a des contrats pétroliers avec la Chine. Téhéran est par ailleurs empoisonné par sa propre dissidente Shirin Ebadi, lauréate du Nobel de la Paix en 2003.

La Serbie a officiellement expliqué qu'elle voulait préserver ses relations avec la Chine.

L'Irak a besoin d'argent étranger et la Chine investit beaucoup dans le pétrole irakien.

L'Afghanistan a besoin de l'aide chinoise et le Soudan entretient des liens économiques forts avec la Chine.

Les Philippines ont dit officiellement qu'il s'agissait d'un problème d'agenda, mais un haut responsable gouvernemental a indiqué sous couvert de l'anonymat que cette décision avait pour but d'éviter de froisser la Chine.

Le Sri Lanka est étroitement lié à la Chine qui est son principal créancier.

Les présents

La plupart des 65 pays ayant une ambassade à Oslo ont répondu positivement à l'invitation, y compris la majeure partie des pays de l'Union européenne, ainsi que les États-Unis.

À noter également la présence des puissances économiques émergeantes comme le Brésil, l'Inde, l'Afrique du sud, l'Indonésie ou la Corée du Sud.

Le Japon, dont les relations avec Pékin sont tendues, sera également représenté.