Bagdad, en dépit des attentats-suicides, ne serait pas la ville la plus dangereuse au monde.

Les dernières données disponibles révèlent que vivre au Venezuela est encore plus risqué qu'habiter en Irak. Quatre fois plus de civils ont été tués au Venezuela qu'en Irak en 2009 (plus de 16000 au Venezuela, contre 4 644 en Irak), pour des populations totales équivalentes.

Pire: la situation s'aggrave, révèlent les données compilées chaque année par les ONG (le gouvernement d'Hugo Chavez a cessé de publier des statistiques officielles depuis son arrivée au pouvoir en 1999). Plusieurs experts en criminologie sont du même avis et blâment la croissance des inégalités sociales au pays, l'abondance d'armes à feu en circulation, de même que les bas salaires versés aux policiers, trop souvent démotivés ou corrompus.

Or, même si la violence n'est pas nouvelle, le débat, lui, semble prendre de plus en plus d'importance au pays. Le quotidien Le National a lancé un pavé dans la marre la semaine dernière en publiant les photos choquantes de 12 victimes exécutées en un seul week-end à Caracas. Le gouvernement a accusé le quotidien de faillir à son devoir d'informer le public en contribuant plutôt à alimenter un climat de peur. Près de 90% des meurtres restent impunis au Venezuela.

Lisez la suite sur nytimes.com