L'Union européenne s'est félicitée jeudi de la libération annoncée par Cuba de 52 prisonniers politiques dans les quatre mois à venir, en souhaitant que le gouvernement de La Havane y procède «rapidement».

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, «salue» l'annonce de ces libérations et «souhaite qu'elles soient mises en oeuvre rapidement», a indiqué un porte-parole de Mme Ashton à la presse.

Cinq de ces prisonniers doivent être relâchés de façon imminente et les autres dans un délai de quatre mois maximum, a annoncé mercredi l'Église catholique de Cuba qui a appelé l'opposant Guillermo Farinas à cesser sa grève de la faim.

 La mesure a été annoncée au cours d'une rencontre entre le président Raul Castro, le cardinal Jaime Ortega, «médiateur» dans ce dossier, et le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos, selon un communiqué de l'archevêché de La Havane.

Les 27 pays de l'Union européenne appuient le dialogue entre l'Église et le gouvernement cubain et Mme Ashton «espère qu'il débouchera sur une solution durable permettant la libération de tous les prisonniers politiques à Cuba», a poursuivi le porte-parole.

 L'UE doit revoir sa position à l'égard de Cuba en septembre, a-t-il rappelé, «à la lumière des avancées concrètes qui se seront produites d'ici là».

De ce point de vue, a-t-il ajouté, «la libération des prisonniers politiques de l'île est une étape indispensable».

Les 27 ont décidé le mois dernier d'examiner en septembre s'il convient d'assouplir ou pas le type de relations qu'elle entretient avec Cuba, strictement conditionnée aujourd'hui à l'amélioration des droits de l'Homme sur l'île.

L'Espagne, pays qui exerçait la présidence semestrielle de l'Union européenne jusqu'à fin juin, veut renforcer le dialogue avec Cuba et modifier la «Position commune» européenne, qui conditionne depuis 1996 le dialogue entre l'UE et Cuba au respect des droits de l'Homme et aux progrès de la démocratie sur l'île.