Le parlement djiboutien a ratifié lundi à l'unanimité des députés présents la réforme de la Constitution du pays, qui autorise le président Ismaël Omar Guelleh à briguer un troisième mandat, a constaté l'AFP.

Le parlement djiboutien a ratifié lundi à l'unanimité des députés présents la réforme de la Constitution du pays, qui autorise le président Ismaël Omar Guelleh à briguer un troisième mandat, a constaté l'AFP.

Les 59 députés présent se sont retrouvés pendant une heure et demi dans la matinée au palais du Peuple (parlement) pour examiner les amendements à la loi fondamentale qui avaient déjà été adoptés en première lecture le 14 avril dernier.

«La procédure veut que le texte soit d'abord adopté en première lecture par l'Assemblée», a expliqué à l'AFP le président de l'Assemblée nationale, Idriss Arnaoud Ali.

«Le président de la République peut décider de faire un référendum pour valider la réforme constitutionnelle, ou bien de demander aux députés d'examiner à nouveau la loi qui doit être adopté par les deux tiers des élus», a précisé M. Ali.

C'est donc cette deuxième procédure qu'a choisie le président Guelleh. «Les 59 députés présents, sur 63 -il y avait trois absents et un malade- ont ratifié la loi constitutionnelle portant révision de la loi fondamentale», a-t-il dit.

L'opposition, qui avait boycotté le dernier scrutin législatif en 2008, n'est pas représentée à l'Assemblée.

En revanche, un député de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, au pouvoir), Aden Robleh Awale, a annoncé son départ de cette formation et sa candidature en 2011 à la magistrature suprême.

Outre l'abolition de la limite des mandats présidentiels à deux termes, cette révision constitutionnelle fixe un âge limite à 75 ans pour les candidats à la présidence, et réduit le mandat de six à cinq ans.