Nombre de dirigeants mondiaux parmi lesquels les Européens, les présidents américain Barack Obama et chinois Hu Jintao, ont condamné les deux attentats lundi dans le métro de Moscou, qui ont fait au moins 38 morts, et exprimé leur «solidarité» avec la Russie dans sa lutte contre le terrorisme.

«Le peuple américain est solidaire du peuple russe pour s'opposer à l'extrémisme violent et aux attentats terroristes ignobles qui montrent un tel mépris de la vie humaine, et nous condamnons ces actes atroces», a réagi Barack Obama dans un communiqué. Il a adressé ses «plus profondes condoléances» au peuple russe, après ces attentats attribués par les autorités russes à des femmes kamikazes.

Barack Obama a ensuite téléphoné à son homologue russe Dmitri Medvedev pour lui présenter ses condoléances et lui indiquer que les États-Unis étaient prêts à coopérer à l'enquête, a annoncé lundi la Maison Blanche.

«Rien ne peut justifier de telles attaques contre des civils innocents», a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen.

Le président chinois Hu Jintao a également condamné les attentats dans un message au président Dmitri Medvedev et affirmé «soutenir les efforts de la Russie pour éliminer le terrorisme».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné les attentats, les qualifiant d'«actes de terrorisme odieux».

«Les membres du Conseil réaffirment que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l'une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu'en soient les motifs, le lieu, l'époque et l'auteur», a indiqué l'ambassadeur du Gabon, Emmanuel Issoze-Ngondet, au nom du Conseil qu'il préside en mars.

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a quant à lui exprimé sa confiance «dans la capacité des autorités russes à traduire en justice les auteurs de cet odieux attentat terroriste».

Bruxelles et plusieurs capitales européennes ont également condamné le double attentat. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a exprimé «la solidarité de l'UE aux autorités russes», ainsi que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Le gouvernement espagnol, qui assure la présidence tournante de l'UE, a exprimé sa «condamnation la plus énergique». Tout comme le président français Nicolas Sarkozy, en déplacement aux Etats-Unis, qui a appelé les démocraties à ne «pas se diviser» et à «travailler ensemble» pour lutter contre le terrorisme.

La chancelière allemande Angela Merkel a appris avec «consternation et horreur la nouvelle». A Londres, le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est dit «consterné par les images en provenance de Moscou».

Le Premier ministre hongrois Gordon Bajnai a également condamné les attentats et son homologue tchèque Jan Fischer a dénoncé un «acte condamnable de haine». La présidente de Lituanie Dalia Grybauskaite s'est dite «extrêmement choquée» et pour le Premier ministre slovaque Robert Ficot, «rien ne peut justifier ce meurtre de civils innocents».

Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a offert le «plein soutien» de l'assemblée parlementaire aux autorités russes dans leur enquête.

Pour le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, «le terrorisme frappe aveuglément, il vise notre liberté et nos valeurs à tous».

Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a condamné «le terrorisme qui menace l'humanité entière» et écrit au président Medvedev et au Premier ministre Vladimir Poutine en soulignant qu'Israël aussi était la cible du terrorisme.

Dans un message envoyé au président russe Dmitri Medvedev et à son Premier ministre Vladimir Poutine, M. Abbas a exprimé sa «condamnation ferme» du «double attentat terroriste» à Moscou, selon le porte-parole de l'Autorité, Nabil Abou Roudeina.

Il a également assuré les dirigeants et le peuple russes de la «solidarité du peuple palestinien», a ajouté M. Roudeina.

En Iran, le ministère des Affaires étrangères a condamné «tout acte terroriste mettant en danger la vie d'innocents». Condamnation également du roi Abdallah II de Jordanie et du roi Mohammed VI du Maroc, qui a affirmé l'adhésion de son pays «aux efforts internationaux visant à lutter contre ce fléau», le terrorisme.

Le président syrien Bachar al-Assad a jugé «important d'établir des principes solides afin que la communauté internationale puisse faire face à toutes les formes du terrorisme dans toutes les régions du monde».

Le Canada a également condamné fermement «les lâches attaques dans le métro de Moscou».

Les gouvernements du Venezuela et du Chili ont aussi condamné «énergiquement» les attentats.