La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a demandé samedi aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre «dès que possible» les négociations de paix pour lesquelles, a-t-elle souligné, il n'y a jamais eu de condition préalable.

«Je veux voir les deux parties commencer les négociations dès que possible», a affirmé Mme Clinton à Jérusalem, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

«Ce qui est important, comme le dit le Premier ministre (israélien), est d'ouvrir les discussions», a-t-elle insisté.

Quelques heures auparavant, le président palestinien Mahmoud Abbas avait réitéré auprès de Mme Clinton le refus des Palestiniens de reprendre les négociations avec Israël sans un arrêt total des colonies juives, lors d'une rencontre avec la secrétaire d'État à Abou Dhabi.

À Jérusalem, Mme Clinton a estimé que les propositions de M. Netanyahu sur une restriction de la colonisation étaient «sans précédent», en soulignant qu'Israël s'engageait spécifiquement de ne pas lancer de nouveaux chantiers de construction en Cisjordanie.

La demande des Palestiniens de gel total de la colonisation israélienne est un «prétexte et un obstacle» qui bloquent toute reprise des négociations de paix avec Israël, a affirmé de son côté M. Netanyahu.

«C'est une demande nouvelle, un changement de la politique palestinienne, qui ne fait pas grand-chose pour la paix», a-t-il déclaré.

M. Netanyahu a reçu le soutien de Mme Clinton sur ce sujet, qui a estimé que ses propos étaient «historiquement exacts». «Il n'y a jamais eu de pré-condition» dans le cadre des négociations de paix, a expliqué la secrétaire d'État.

Mme Clinton effectue une tournée régionale dans le cadre des efforts américains visant à relancer le processus de paix bloqué depuis l'offensive israélienne à Gaza fin 2008.