Le gouvernement britannique a officiellement apporté lundi son soutien à une éventuelle candidature de Tony Blair au futur poste de président de l'Union européenne, qui doit être créé par le traité de Lisbonne.

Profitant de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg, le chef de la diplomatie britannique David Miliband a fait l'éloge de l'ancien Premier ministre travailliste.

«Si vous souhaitez une voix forte, vous avez besoin d'un leadership fort, et si vous avez besoin d'un leadership fort, il vous faut les bonnes personnes pour le faire», a-t-il déclaré.

A Londres, le porte-parole du Premier ministre Gordon Brown a fait savoir que «le Premier ministre et le gouvernement soutiendraient totalement» Tony Blair s'il déclarait officiellement sa candidature.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a, lui, déclaré lundi qu'il soutenait Tony Blair, sans préciser s'il s'exprimait à titre personnel ou au nom du gouvernement français.

L'ancien Premier ministre britannique n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature à la future présidence européenne, mais il figure parmi les favoris pour le poste.

Ses partisans soulignent sa stature d'homme d'État. Ses opposants estiment que la Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie de la zone euro ni de l'espace Schenghen, n'est pas bien placée pour présenter des candidats aux hautes responsabilités européennes.

À Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères européens ont notamment débattu des futurs postes à responsabilité de l'UE et du traité de Lisbonne, qui doit encore être ratifié par la République tchèque.

Le cabinet de Gordon Brown a fait savoir que la question du futur président de l'UE ne serait pas officiellement abordée lors du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.