Le virus H1N1 de la grippe A(H1N1) a tué «au moins 2.185 personnes» sur la planète, d'après les dernières données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées vendredi sur son site Internet.

Le H1N1 est aussi devenu le virus de grippe dominant dans le monde, supplantant la grippe saisonnière, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une note.

Différents lieux où l'épidémie s'est propagée ont «montré que le virus pandémique H1N1 s'est rapidement installé et est désormais devenu la souche de grippe dominante dans la grande majorité du monde», explique l'OMS.

Jusqu'à présent, l'organisation estimait «probable» une domination du H1N1 dans les mois à venir.

L'OMS fait également le point sur le virus dont la deuxième vague s'apprête à frapper l'hémisphère nord avec l'arrivée d'une saison plus fraîche, propice à la propagation.

Parmi les bonnes nouvelles, elle note que ses réseaux de laboratoires surveillant le virus n'ont pas constaté de mutation vers «une forme plus virulente ou mortelle».

De plus, elle signale qu'«une énorme majorité des malades continue d'être atteinte par une forme bénigne de la maladie».

En revanche, l'OMS prévient que compte tenu de sa vitesse de propagation, un «très grand nombre de personnes dans tous les pays sont susceptibles de contracter» cette grippe, ce qui pourrait avoir des conséquences plus importantes que celles observées au cours de la première vague au printemps.

Un des problèmes que l'organisation anticipe ainsi est une surcharge des services de santé notamment en raison des cas graves. Parmi ces derniers, une proportion importante concerne des jeunes mais aussi des personnes en bonne santé, ce qui diffère grandement de la grippe saisonnière.

L'OMS a relevé que dans certaines villes de l'hémisphère sud, 15% des personnes hospitalisées avaient nécessité des soins intensifs.

Sauver la vie des personnes gravement atteintes «dépendra de la très grande qualité des services de soins intensifs» qui seront confrontés à des séjours longs et très coûteux, explique l'organisation.

Elle rappelle par ailleurs que les personnes à risque restent celles dont l'immunité est affaiblie.

Les femmes enceintes figurent en haut de la liste, de même que les personnes présentant des risques cardio-vasculaires, atteintes d'asthme, de diabète ou encore obèses.

L'organisation rappelle aussi la nécessité de se tenir prêts, dans les pays du nord, à une augmentation soudaine du nombre de cas.

Actuellement, la pandémie semble avoir passé un pic d'activité dans la majorité des pays tempérés de l'hémisphère sud (Chili, Argentine, Nouvelle Zélande et Australie).

Ce qui n'est en revanche pas le cas pour de nombreux pays des régions tropicales (en Asie et en Amérique centrale), où la propagation reste «à un niveau élevé», tandis que certains font état d'une «saturation» de leurs systèmes de santé.

Dans l'hémisphère nord, la propagation de la grippe H1N1 déclarée première pandémie du 21e siècle le 11 juin, «demeure globalement faible» avec une exception pour le Japon où elle a passé le seuil épidémique.