Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont séparés mardi sans trouver d'accord sur un communiqué condamnant la décision du régime birman d'étendre de 18 mois l'assignation à résidence de l'opposante Aung San Suu Kyi.

«Nous reprendrons les discussions demain (mercredi)», a annoncé l'ambassadeur britannique à l'ONU, John Sawers, qui préside le Conseil ce mois-ci.

Plusieurs délégations ont émis le souhait de consulter leurs capitales sur le projet de communiqué, a-t-il ajouté.

Le projet de texte porté par les Etats-Unis «condamne la sentence dont Aung San Suu Kyi a fait l'objet et se dit gravement préoccupé par l'impacte politique de cette décision sur la situation au Myanmar» (le nom officiel de la Birmanie).

Le texte appelle le gouvernement birman «à libérer Aung San Suu Kyi et tous les autres prisonniers politiques». Il souligne aussi la nécessité pour le régime militaire «d'établir les conditions nécessaires à la mise en place d'un processus politique et électoral qui permette la participation de tous les acteurs politiques».

Plus tôt mardi, Mme Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix, avait été condamnée à 18 mois supplémentaires de résidence surveillée, pour avoir, selon ses juges, violé les termes de son assignation à résidence en hébergeant brièvement en mai un Américain qui s'était invité chez elle en nageant jusqu'à son domicile.