La Chambre des représentants américaine a adopté vendredi à une écrasante majorité une résolution destinée à soutenir les Iraniens après l'élection présidentielle contestée de la semaine dernière, qui a été suivie de violences.

La résolution a été adoptée par 405 voix contre une.

Le démocrate Howard Berman, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, et Mike Pence, qui préside le groupe républicain de la Chambre, avaient introduit cette résolution devant le Congrès en réclamant un soutien de la part des Américains aux Iraniens «qui adhèrent aux valeurs de liberté, de droits de l'homme».

Le texte condamne «les violences actuelles contre les manifestants exercées par le gouvernement iranien et les milices pro-gouvernementales, ainsi que la suppression actuelle par le gouvernement des moyens de communication électroniques indépendants, avec le brouillage d'Internet et des téléphones portables».

Enfin, la résolution «affirme l'universalité des droits individuels et l'importance d'élections démocratiques et justes».

M. Berman a annoncé cette semaine qu'il envisageait d'examiner prochainement la situation en Iran devant la commission des Affaires étrangères.

«Nous ne pouvons soutenir le silence face à cette atteinte à la liberté et la dignité humaine», a déclaré vendredi devant la Chambre M. Berman en faisant allusion au brouillage des communications et au confinement «dans leurs maisons et leurs bureaux» des journalistes étrangers.

«Ce n'est pas un jugement sur qui a gagné les élections iraniennes. C'est une reconnaissance que nous ne pouvons pas demeurer silencieux lorsque les principes universels qui nous sont chers sont attaqués», a-t-il poursuivi.

«Au nom du courage moral des hommes et des femmes iraniens qui sont descendus dans la rue, risquant leur liberté et même leurs vies au nom de la liberté, ce Congrès (...) exprime notre soutien», a déclaré devant la presse Mike Pence vendredi.

Le débat a fait rage à Washington ces derniers jours sur les moyens de réagir aux événements en Iran, certains jugeant insuffisant le soutien du président Barack Obama aux manifestants.

L'adversaire de M. Obama à la présidentielle de 2008, John McCain, a par exemple regretté les commentaires «tièdes» du président, l'accusant d'avoir abandonné les «principes fondamentaux» des États-Unis.