Plus connu pour ses diatribes virulentes à l'encontre des États-Unis, le président vénézuélien Hugo Chavez a réclamé des «applaudissements» pour son homologue américain Barack Obama, dont il a loué la fermeté à l'égard d'Israël et la modération envers l'Iran.

«Obama, tu te rends compte ? Tu es en train de sentir l'aspiration au changement dans ta propre chair. Des applaudissements pour Obama», a lancé M. Chavez au cours d'une cérémonie retransmise par la télévision publique dans la nuit de jeudi à vendredi.

Figure de proue de la lutte contre l'«impérialisme» en Amérique latine, le président vénézuélien a salué le fait que l'administration américaine a réclamé un gel de la colonisation juive dans les Territoires occupés.

«Je crois qu'il veut vraiment un changement. Considérez ce qu'il leur a dit aux Israéliens, il leur a parlé clairement», a estimé M. Chavez, qui a ordonné en septembre l'expulsion de l'ambassadeur de l'État hébreu à Caracas pour dénoncer les raids aériens sur la bande de Gaza.

Ce grand allié du régime communiste de Cuba, qui a entretenu des relations exécrables avec l'ex-président américain George W. Bush, a adopté un ton plus amène envers son successeur, lui proposant de devenir son «ami» lors de leur première rencontre au sommet des Amériques de Trinité-et-Tobago en avril.

Le dirigeant vénézuélien, qui soutient le régime islamique de Téhéran, s'est même offert le luxe de défendre M. Obama, dont la position prudente affichée face aux manifestations de l'opposition après la présidentielle en Iran lui a valu des critiques dans la presse américaine.

M. Chavez a enfin exhorté son homologue à abandonner le capitalisme, la «perdition du monde», selon lui. «Come on to the socialism (optez pour le socialisme)», lui a-t-il lancé en anglais.