L'Organisation internationale du travail (OIT) a appelé mardi les autorités péruviennes à respecter sa convention relative au peuples indigènes, impliquant notamment qu'elles consultent ses populations autochtones pour l'exploitation de l'Amazonie.

Deux décrets-lois sur l'exploitation forestière qui contournent la convention de l'OIT ont été à l'origine de deux mois de manifestations indigènes, et de violences ayant fait 33 morts début juin.

Actuellement réunis en conférence annuelle, les 183 membres de l'OIT se sont déclarés «gravement» préoccupés «par ces actes de violence qui ont fait des blessés et des morts» et ont «demandé instamment à toutes les parties de ne pas recourir à la violence».

La commission sur l'application des normes de l'OIT a insisté, dans un rapport dont l'AFP a obtenu une copie, sur la nécessité de mettre en place «les mécanismes appropriés et efficaces pour la consultation» des peuples indigènes.

Ces derniers ont le «droit de décider de leurs propres priorités et de participer à l'élaboration et la mise en oeuvre (...) des plans et programmes de développement national et régional», a-t-elle encore expliqué.

Le gouvernement péruvien a pour sa part suspendu les deux décrets en cause à la suite des violences.

Les communautés indiennes a protesté contre des décrets-lois, jugés trop complaisants envers l'industrie d'extraction minière.