Des organisations américaines d'exilés cubains ont envoyé vendredi une lettre aux «représentants démocrates des Amériques» réunis en sommet à Trinité-et-Tobago, leur demandant de soutenir les appels à la démocratie à Cuba.

La lettre, qui sera publiée samedi dans la presse de Trinité-et-Tobago, dénonce le fait que le régime politique cubain soit «un régime de parti unique et que tout message d'opposition y est réprimé comme un délit de propagande ennemie».

«Aucun démocrate ne peut souhaiter pour Cuba un régime politique différent de celui en vigueur dans son propre pays», poursuit le texte présenté à Miami (Floride, sud-est) par l'Assemblée de la Résistance, regroupant 54 organisations d'exilés cubains et d'opposants sur l'île communiste.

«Nous pensons que ce n'est pas le moment d'accepter la dictature cubaine sans conditions», a déclaré Silvia Iriondo, présidente de l'organisation des Femmes contre la Répression à Cuba (MAR).

«Nous espérons que le sommet abordera l'absence de liberté et les droits du peuple cubain. Ce serait un déshonneur (...) que le thème des discussions concernant Cuba à la réunion des chefs d'État (des Amériques) ne soit pas la liberté et la souveraineté du peuple cubain», a-t-elle ajouté.

La Havane ne participe pas au sommet des Amériques, première grande rencontre des Latino-Américains avec le président américain Barack Obama, mais le dossier cubain est loin d'y être absent.

Les présidents latino-américains sont favorables à une levée de l'embargo imposé à Cuba par Washington depuis 1962.