Les Américains sont très pessimistes sur la capacité du président Barack Obama à sortir le pays de la crise économique dans les deux ans, mais soutiennent largement sa politique, selon un sondage de l'Université Quinnipiac publié mercredi.

La moitié des près de 2.600 personnes en âge de voter interrogées dans cette enquête ont eu à répondre à la question de savoir s'ils pensaient que le gouvernement fédéral pouvait résoudre la crise économique dans les deux ans. 68% d'entre eux ont répondu non et 26% oui.

L'autre moitié des sondés s'est vue demander si M. Obama pourrait sortir le pays du marasme économique au cours de la même période et a répondu non à 64%, contre 28% de oui.

Malgré ce profond pessimisme sur l'économie, la politique du président Obama reçoit le soutien de 59% des sondés, contre 25% qui ne l'approuvent pas, selon le sondage.

Sa gestion de la crise économique est également soutenue par 57% des personnes interrogées, contre 33% qui ne l'approuvent pas.

«Le taux de soutien du président Barack Obama est solide, comparé à celui des nouveaux présidents, historiquement», a commenté Peter Brown, directeur adjoint de l'Institut de sondage de l'Université Quinnipiac.

«Mais les chiffres imposants dont il a bénéficié après son élection sont en train de s'aplanir, en grande partie à cause d'une baisse de soutien dans le camp républicain», a ajouté M. Brown.

Le sondage montre également que M. Obama reçoit un fort soutien pour sa réforme du système de santé, 55% des personnes interrogées estimant qu'elle sera adoptée au Congrès cette année.

61% des Américains pensent aussi qu'il va pouvoir respecter un de ses autres grands engagements, celui de réduire les impôts des familles ayant un revenu de moins de 250.000 dollars par an.

En revanche, sa promesse de réduire le déficit de moitié d'ici la fin de son premier mandat en 2013 n'est pas jugée crédible par 55% des personnes interrogées, contre 38% qui pensent qu'il peut y arriver.

L'enquête a été menée du 25 février au 2 mars auprès de 2.573 électeurs et la marge d'erreur est de plus ou moins 1,9%.